Le paradoxe … Modèle pyramidal et excellence décisionnelle

Pourquoi le modèle pyramidal – bien qu’indispensable – est-il inapte pour faire émerger l’intelligence collective, support de l’excellence décisionnelle ?

Les intérêts égoïstes … Réalité sociologique de l’Humanité !

 

Jean-Marc Jancovici déplore : la « grande coopération internationale » ne fonctionne que lorsqu’elle sert les intérêts égoïstes de chaque pays.

N’est-ce pas normal ? Mieux vaut avoir conscience que le monde et toutes les organisations fonctionnent sur la base des intérêts bien compris des dirigeants de chaque pays, de chaque ministère, de chaque direction, de chaque organisation, de chaque cellule, …

Ces modes de fonctionnement sont le résultat du séculaire modèle pyramidal ! A la tête de chacune des organisations, de ces pyramides, on trouve un responsable, quel qu’il soit petit ou grand, qui a pour mission première d’assurer la pérennité et la survie de SA pyramide.

Au niveau mondial, il n’est donc pas anormal de constater que la coopération est freinée par la défense des intérêts de chaque pays ! Comme on le constate d’ailleurs tous les jours au niveau européen.

Ne rêvons pas, le message du Christ n’est pas encore à la portée des organisations : « Aimez-vous les uns, les autres » !

Ce modèle pyramidal séculaire et indispensable a pour but de faire régner l’Ordre dans les organisations en maîtrisant son fonctionnement et sa performance, avec des codes identiques, quelle que soit l’organisation.

  • Le premier de ces codes repose sur les règles écrites qui prescrivent et proscrivent – la constitution, les lois, décrets et codes, le règlement et les règles, la raison d’être, la vision, la stratégie, les processus et procédures.
  • Le second code est la segmentation avec l’organigramme qui définit le territoire de chacun … sur lequel il sera évalué.
  • Le troisième est le cœur du modèle, c’est le contrôle indispensable pour maîtriser l’activité … N’appelle-t-on pas le modèle pyramidal « Ordre et Control » ou encore modèle « Dur » ? On constate, aux niveaux national et local, la difficulté grandissante de faire appliquer les lois et décrets et d’assurer un fonctionnement harmonieux.
  • Le quatrième code du modèle pyramidal est … la compétition au sein du modèle. Elle résulte de la segmentation … réalité sociologique de toutes les organisations.

Or, nous avons à faire face à des environnements de plus en plus complexes … et les codes du modèle pyramidal que je viens d’analyser rendent le modèle INAPTE à traiter la complexité.

Pour les responsables, cette complexité n’a pas été apprise à l’école, il faut donc découvrir son importance en même temps que la façon de le traiter. D’autant que face à la complexité, personne ne sait !

Voilà pourquoi je propose, à la place d’un modèle « Ordre et Soft Skills », une méthode reposant sur « Ordre et Désordre intelligent ». N’ayez pas peur du terme « désordre intelligent », c’est lui qui va faire émerger une véritable intelligence collective, base de l’excellence décisionnelle.