Lorsque quelque chose va mal, c’est bien parce qu’on a ignoré ou fuit la réalité ou la complexité : le meilleur remède est la capacité à co-construire !
Aujourd’hui, la question des espaces de dialogue et de réflexion est un véritable problème d’actualité.
La co-construction est un cercle de parole, mieux un espace de réflexion, où l’on pratique l’émergence et l’hybridation des idées. Son intérêt réside d’abord dans le fait de voir, en même temps, tous les participants, choisi parmi les différentes parties prenantes, et d’avoir un rapport d’égalité avec eux.
Dans ces réunions, lorsqu’un participant prend la parole, il apporte son témoignage, son intelligence de la situation telle qu’il la vit au quotidien pour alimenter la réflexion collective et contribuer à la recherche de solutions nouvelles.
Cette démarche est la bienvenue partout et dans toutes les organisations privées-publiques, la police, la justice, l’université, les écoles, les ministères, les collectivités, les associations, …
Mais il faut reconnaître que ce n’est pas facile d’animer de véritables réunions de réflexion collective. Pas facile parce que dans ces réunions une transformation personnelle et collective va s’opérer, avec pour objectif de rompre avec le passé pour rassembler les acteurs et faire émerger les meilleures solutions !
Dans ces réunions, l’expert en co-construction que je suis prend le rôle facilitateur – terme largement galvaudé – et ma seule préoccupation est le respect du processus de co-construction adapté à toutes les organisations. Le facilitateur n’est surtout pas une personne qui détient le savoir lié à la résolution des problèmes.
Le cercle, constitutif de cette réflexion collective, se suffit à lui seul ; il n’y a pas besoin d’associer d’autres outils pendant la phase de réflexion collective, il faut se contenter de faire confiance au processus.
Cette démarche s’appuie sur le questionnement et on touche, ici, à la question essentielle du lâcher-prise pyramidal. En fait les participants sont toujours en train d’apprendre et de grandir individuellement et collectivement.
Dans cette capacité de réflexion collective, on touche à l’éthique et à la culture dans l’organisation qui reste encore et toujours pyramidale, quoiqu’un en pense. En effet, quelle organisation ne repose pas sur des règles écrites, sur des segmentations, sur les contrôles et … sur la compétition de ses membres ?
Ce modèle est bien celui du modèle pyramidal, nécessaire, … mais plus suffisant pour une bonne gouvernance d’aujourd’hui.