Ecoute, écoute, écoute … Mais on n’a pas le temps !!!

  • « Le 25 janvier 2020, Agnès Buzin indique par SMS aux deux têtes de l’exécutif qu’elle souhaite leur parler de l’épidémie. « Monsieur le PR, je suis à votre disposition pour faire un point de situation quand vous le souhaitez », écrit-elle à Emmanuel Macron, en lui glissant qu’à son avis « l’OMS a pris la mauvaise décision de ne pas déclencher une alerte mondiale ». Le président ne l’appelle pas« Bonjour Edouard, j’imagine que tu es au Havre, écrit-elle au chef du gouvernement. Il faudrait que je puisse te faire un point de la situation et te donner mon sentiment sur l’épidémie dans la journée. » Le premier ministre ne l’appelle pas non plus (Extrait du journal d’Agnès Buzin). »
  •  » De l’autre côté du Rhin, le chancelier allemand est critiqué en Europe pour avoir pris des décisions importantes sans concertation avec ses partenaires. « 

Ces cas sont loin d’être exceptionnels, le manque d’écoute REELLE est patent dans toutes les organisations.

Mon expérience et mes observations m’amènent à conclure que l’excellence décisionnelle est indispensable face à la complexité et à l’incertitude qui irriguent toutes les organisations.

En fait il s’agit de comprendre qu’une bonne décision complexe résulte plus de la méthode de décision que de la décision elle-même. En effet, une décision complexe à fort enjeu est toujours un pari sur l’avenir. On ne saura si elle est bonne qu’après six, douze ou vingt-quatre mois.

L’excellence décisionnelle nécessite avant tout de savoir prendre le temps d’écouter … Le problème, c’est qu’on n’a jamais le temps. Dans le modèle traditionnel et pyramidal, la formation du chef le conduit, inconsciemment à penser qu’il sait mieux que ses collaborateurs, … Pourquoi gaspillerait-il du temps à écouter des gens qui en savent moins que lui ? … ERREUR

Dans mes conférences, je donne des réponses à ces trois questions qui structurent la Révolution Organique (ou managériale) et Culturelle

La première, essentielle : POURQUOI co-construire ?

La deuxième question, tout aussi importante : QUAND co-construire ?

En effet, on ne co-construit pas au quotidien. Pour co-construire, il faut du temps, or le plus souvent, du temps, on n’en n’a pas ! D’où l’importance de choisir des sujets à forte valeur ajoutée qui en valent la peine. La réponse à cette question n’est donc pas qu’une simple formalité.

Et enfin, la troisième, COMMENT co-construire ?

Il est nécessaire de s’extraire du modèle traditionnel et pyramidal, en cassant ses codes : règles écrites, cloisonnements, contrôle et compétition, … le temps de co-construire uniquement.

C’est bien la rencontre d’une diversité de personnes dotées de leurs expériences, de leurs savoirs tacites et explicites qui nourrira une réflexion commune sur un sujet choisi.

Une méthode globale de décision s’avère indispensable pour atteindre l’excellence décisionnelle dont nous avons tant besoin.